mardi 14 juillet 2009

Walking au Palais Royal

Au de là de sa beauté qui est immense, ce que j’aime dans le jardin du Palais Royal c’est qu’à lui seul , il enferme entre ses quatre murs, toute l’histoire de la France.

Qu’il fasse beau, qu’il fasse laid c’est mon habitude d’aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais Royal. C’est moi qu’on voit toujours seul, rêvant sur le banc d’Argenson, ainsi débute le Neveu de Rameau.
Le cardinal de Richelieu avait acheté, pas loin du Palais du Louvre où gisent les fondations de Lutèce, un ensemble de maisons, hôtels et terrains qu’il avait réunies en un seul domaine, un quadrilatère. Cette allée d’Argenson dont parle Diderot, s’appelle aujourd’hui galerie de Valois. Louis XIV enfant y joua et s’y promena. LeNôtre y rêva.

En 1781 le duc de Chartres, fait construire des bâtiments qui encadrent le jardin sur trois côtés. En résultent cent quatre-vingt arcades et un succès immédiat. La capitale de Paris ! Sous les arcades, le temple de la volupté, des vices sans pudeur, et des guinguettes gracieusement dépravées.




Vers la fin du règne de Louis XVI les clubs s’y multiplient et l’agitation y est permanente. Le Palais devient le noyau de la comète Révolution, comme dira Victor Hugo. Camille Desmoulins y réuni ses fidèles, debout, sur une table, la journée du 13 Juillet. C’est eux ou nous ! et la révolution débuta. … (à suivre)